Notre confrérie

Les Chevaliers de la Tour sont organisés en Confrérie depuis l’an 2002. Ils s’identifient et se distinguent par leur engagement : les chevaliers sont toujours prêts à défendre la Tour Abbatiale, trésor de notre patrimoine, joyau de l’histoire de notre cité, à la promouvoir et l’honorer.

Nul ne peut être candidat à la chevalerie. La Confrérie coopte ses membres selon leurs qualités et leurs idéaux au service de la cause. La Confrérie intronise chaque année, selon le cérémonial haut en couleurs, l’adoubement, de ces femmes et hommes qui deviennent Chevaliers de la Tour, ambassadeurs pacifiques de notre Cité, engagés à la servir en tout temps et en tous lieux.

La Confrérie a pour objet, selon ses statuts :
Toutes recherches et études folkloriques relatives à la ville de Saint-Amand-Les-Eaux et de l’Amandinois.
L’organisation de manifestations de toutes natures destinées à attirer l’attention des autorités et du public sur la ville de Saint-Amand-Les-Eaux, promouvoir l’esprit d’entraide et de collaboration entre ses membres, et honorer toute personne ou association qui contribue à la promotion de Saint-Amand et de l’Amandinois.

Le Chapitre - Qui Sommes Nous

Depuis 2002, la jeune tradition des Chevaliers

En février 2002, la Confrérie des Chevaliers de la Tour est créée sur une initiative du maire Alain Bocquet. Tout juste adoubé Chevalier de la Tour de Tournai, il exprime l’idée de fonder semblable confrérie dans sa ville pour favoriser la mobilisation autour du projet de rénovation de la Tour alors en péril et menacée dans son existence même.

Magnifique édifice rescapé de l’église abbatiale avec le Prieuré, la Tour méritait une mobilisation générale pour en assurer la survie puis la promotion. Le succès couronna l’engagement.

Véritable garde d’honneur de la Tour, la Confrérie s’est ancrée dans le paysage social, culturel et folklorique de la ville, instituant la belle tradition de la cérémonie d’adoubement, au cours du mois d’octobre.

Jacques Loonis fut le premier Grand Maître de la Confrérie qui chaque année (hors crise sanitaire) intronise une promotion de nouveaux chevaliers, tous des personnalités ayant contribué, chacune à leur manière, à la renommée de notre Saint-Amand.

Jacques Loonis
Jacques Loonis
Bernard Foucault
Bernard Foucault

Premiers chevaliers, premier chapitre

Le Chapitre constitué autour de Jacques Loonis comportait comme membres fondateurs Yvette Chantraine-Martin, épistolière qui eut la charge d’assurer chaque année la présentation du parrain de la promotion. Bernard Foucault (futur Grand-Maître de 2020 à 2022) en fut chambellan, Gérard Duflot, tabellion, Jacky Tournoy, argentier, Jean-Luc Monin, échanson et Serge Winter, trouvère.

Ces sept Amandinois, tous unis par leur attachement à la Tour, à leur Ville, se promirent d’en être les ambassadeurs en tous lieux et en tout temps. C’est toujours le serment et l’engagement des nouveaux chevaliers.

Furent successivement désignés « Grand Maître » de la Confrérie:

Jacques Loonis 2002-2013

Daniel Dehove 2013-2016

Francis Desespringalle 2016-2020

Bernard Foucault 2020-2022

Le chapitre de la Confrérie

Les Chevaliers de la Tour

Pierre GAUMETON

Pierre GAUMETON

Président - Grand Maître

Henri TEGICK

Henri TEGICK

Argentier

Nadine CABUSAT

Nadine CABUSAT

Membre - Historienne Epistolienne

Françoise LESEULTRE

Françoise LESEULTRE

Membre - Messagère

Patricia BUGAJ

Patricia BUGAJ

Vice Présidente - Sénéchale

Marianne GREVET

Marianne GREVET

Membre - Archiviste Epistolienne

Hervé LEROY

Hervé LEROY

Membre - Maître de Cérémonie

Bernard SZUMLANSKI

Bernard SZUMLANSKI

Membre - Maître des Sceaux

Édith CRUDENAIRE

Édith CRUDENAIRE

Secrétaire - Chambellan

Fatima AUGENDRE

Fatima AUGENDRE

Secrétaire adjoint - Echanson

Alain FORTIN

Alain FORTIN

Maître de Bouche

Freddy BROCHARD

Freddy BROCHARD

Grand Argentier

Les Promotions de Chevaliers au fil des ans

20 Octobre 2002
Promotion Nicolas Dubois

Tournaisien, né dans une famille de notables en 1590, l’Abbé Nicolas Dubois entra à l’âge de neuf ans à l’Abbaye d’Elnone, chez les novices. Il exerça diverses fonctions avant de prendre en 1622 la direction d’Elnone. L’Abbé Dubois décida de reconstruire le monastère roman, il élabora un ensemble architectural triomphant, atypique qui fit l’admiration de tous les visiteurs des 17 et 18èmes siècles. En raison de son insoumission à l’évêque de Tournai, Nicolas Dubois fut emprisonné à Tournai pendant une dizaine d’années. Sa réhabilitation lui permit de terminer le programme qu’il s’était fixé : faire de son abbaye un palais dont il ne subsiste aujourd’hui que la Tour. Nicolas Dubois meurt en 1673, après une prélature de cinquante deux ans.

Furent adoubés :
Alain Bocquet, maire
Jean-Marc Bocquet, doyen épiscopal
Marie-Lou Boulanger, présidente du Secours catholique (décédée)
Francis Chantraine, président des Eaux de Saint-Amand
Jean Colin, directeur de France Bleu Nord
Marius Denz, architecte (décédé)
Jacques Descamps, président de la société Descamps
Jean Ghévart, président de la société Caner
André Gosselin, président des Amis de Tournai (décédé)
Didier Hochart, directeur du Pasino
Cécile Novak, championne olympique de judo
Marcel Renaud, professeur honoraire (décédé)
Georges Toubeau, Grand Maître des chevaliers de Tournai
Claudette Winter, présidente des sports Loisirs amandinois (décédée)

19 octobre 2003
Promotion Mathieu Dumoulin

Mathieu Dumoulin est né à Saint-Amand en 1765. En 1788 il est avocat du Parlement de Flandre et officier municipal à Saint- Amand en 1790, avec des idées libérales et modérées. Il incarne la mission d’un protecteur et défenseur de Saint-Amand.
En ces années qui suivent la Révolution, l’argent manque. On décide de vendre l’Abbaye déclarée bien national. Un grand émoi saisit les Amandinois. Mathieu Dumoulin prend la parole plusieurs fois au Palais-Bourbon à Paris.
Il négocie pour que soit épargnées la Tour de l’église abbatiale, la courtine qui relie la Tour à l’Échevinage où on pourra loger la gendarmerie et la maison communale, l’ancien échevinage, qui n’appartient pas à l’Abbaye.
Ainsi la Tour fut épargnée mais on n’évita pas le pillage de l’église que les Amandinois considéraient comme une chose abandonnée.
Mathieu Dumoulin, devenu conseiller général, usa de son influence auprès des gouvernements et fit débloquer des fonds en 1831 pour des travaux de première urgence sur la Tour.

Furent adoubés :
Pierre Beaury, créateur du Judo club du Parc
Marianne Grevet, directrice du Musée de la Tour abbatiale
Marie-Thérèse Léopold, docteur en médecine
Alphonse Lépinoy, entrepreneur en travaux publics (décédé)
Gille Lerouge, maître carillonneur
Paul-Eric Malaquin, directeur de société
Christian Massy, bourgmestre de Tournai
Michel Méresse, directeur de l’IME de Saint-Amand (décédé)
Christian Palka, journaliste sportif à France Bleu
Jean-Yves Pennec, directeur des Thermes
Eric Renaud, conseiller régional
Michel Vandevoorde, président des arbalétriers de Saint-Amand (décédé)
Jean-Pierre Vittu de Kerraoul, président du groupe de presse Sogémédia

17 octobre 2004
Promotion Dagobert 1er

Dagobert 1er, descendant de Clovis est le plus grand des rois mérovingiens, grand par son action politique et militaire, grand par la taille. Il mesurait près de deux mètres.
Il fut popularisé au XVIIIe siècle par la chanson très connue où il apparaît comme « le bon roi Dagobert ».
Il incarna le modèle entre le pouvoir temporel et le spirituel c’est à dire entre la royauté et l’Eglise.
Tout jeune il fréquenta l’école du Palais à Saint-Denis animée par Didier, Ouen et Amand, où il apprit l’art de gérer, de gouverner, et devint ainsi redoutable dans l’art du pouvoir royal. Sur les indications d’Amand, il chercha à accroître les obligations charitables et hospitalières de l’Eglise. Il contribua à la fondation de monastères dont celui d’Elnon en offrant 12000 hectares de terres entre Scarpe et Escaut où s’installa la première abbaye.

Furent adoubés :
Philippe Blas, chef d’entreprise
Patricia Bugaj, poète
Germain Dherbecourt, kinésithérapeute, président de l’USAPH (décédé)
Hubert Dufernez, professeur (décédé)
Gilbert Gambiez, professeur
Jacques Lannoy, maître-carillonneur (décédé)
Claudine Mol, conservatrice du musée de Tournai (décédée)
Serge Moriamez, responsable du fonds ancien de la médiathèque (décédé)
Jean Stablinski, champion du monde cycliste (décédé)
Roger Wibaut, horloger (décédé)

16 octobre 2005
Promotion Duc de Croÿ

Le duc Charles de Croÿ né en 1560 est l’instigateur et le commanditaire des 23 fameux albums dits « albums de Croÿ ».
Le duc Charles, grand seigneur aux hautes fonctions administratives et politiques possédait tant de domaines qu’il fit établir en 1590 un cartulaire de ses revenus, cens et rentes, sorte d’atlas sur papier. Il fit ensuite transposer sur parchemin grand folio avec plans et vues des localités de ses terres patrimoniales du Nord de la France, de la Belgique, de l’Artois, du Hainaut, des provinces de Namur et d’Arschot auxquels il fit ajouter les agglomérations riveraines de la Sambre, la Lys, l’Escaut et la Scarpe, quatre cours d’eau qui traversaient ses principautés. C’est l’artiste valenciennois Adrien de Montigny qui réalisa 2500 gouaches constituant l’œuvre peint des albums. Ces gouaches nous restituent la vie quotidienne de la fin du XVIe siècle, l’allure des villages, des cours d’eau et surtout pour nous Amandinois une partie des bâtiments de l’Abbaye romane, le cours paresseux de la Scarpe, le mont des gibets et la maladrerie au Moulin des Loups.

Furent adoubés :
Stephane Prince de Croÿ
Pierre Bécue, président de l’Historial amandinois (décédé)
Sylvianne Davain, animatrice du club de couture
Pascale Deltombe, chargée de communication
Amélie Dhesse, calligraphe enlumineuse
Robert Dussart, fondateur du Saint-Amand tennis club (décédé)
Jean-Jacques Englebert, directeur de banque (décédé)
Philippe Mixe, chef d’entreprise
Henri Tégick, responsable du club cœur santé

15 octobre 2006
Promotion Saint-Benoît

Les moines d’Elnone, comme dans toutes les maisons fondées par Amand, étaient soumis à la règle sévère de Saint-Benoît combinée à celle de Saint-Colomban. Ils furent appelés Bénédictins. À Saint-Amand, le buste de Benoît apparaît dans une des niches supérieures de la Tour, tenant la maquette du bâtiment.
La règle de Saint-Benoît, rigide, fut souvent pénible à accepter et sujet de rébellions de la part des moines amandinois.

Furent adoubés :
Charles Bouilly, secrétaire de l’Historia, Amandinois
Cécile Debrabant, hôtesse d’accueil de l’Office de Tourisme
André Fermaut, président du club Amanda
Philippe Gayot, conservateur des musées de la Porte du Hainaut
François Garnier, archevêque de Cambrai (décédé)
Rébecca Jablonski-Storm, professeur de piano
Jacky Legge, animateur de la maison de la culture de Tournai
Pascale Loose, responsable de l’animation seniors
Jean-Marie Maufroid, champion du monde de ball-trap (décédé)
Daniel Mio, président du Parc naturel régional
Claude Nef, président du comité d’entraide du Moulin blanc

21 octobre 2007
Promotion de la Reine Suzanne

La Reine Suzanne, reine de France est peu connue, et pour cause : elle ne porta ce titre que durant une année. Fille d’un petit roi d’Italie, elle épousa le Comte de Flandre Arnould II qui lui donna deux enfants mais mourut prématurément. Elle se révéla un parti possible pour le fils du roi Hugues Capet, Robert, récemment couronné qui devait prendre épouse. Le mariage eut lieu en 990. Suzanne entra à la cour de France sous le nom de Reine Suzanne. Cette union mal assortie avec Robert, qui n’avait pas encore 18 ans se solda par une répudiation.
Suzanne vint s’installer au monastère d’Elnone. Elle n’oublia jamais l’affront de sa répudiation. Depuis sa demeure, dont une tourelle garde le souvenir, elle manifesta son courroux en menant une lutte farouche anti-capétienne jusqu’à sa mort en 1003.

Furent adoubés :
Grazia Boutelier, musicienne, institutrice honoraire
Jean-Luc Butez, président de la brasserie des Sources
Christian Chuffart, musicien des chevaliers de la Tour de Tournai (décédé)
Dianne Coutteure, cantatrice, metteur en scène
Robert Delettrez, président de l’Harmonie municipale
Pierre Decourriere, président du club 3×20
Rogez Drumez, responsable de la Croix Rouge (décédé)
Bertrand Le Côme, Président du centre commercial Leclerc
Pierre Lorthioir, artiste peintre (décédé)

19 octobre 2008
Promotion Pierre-Paul Rubens

Le peintre anversois Pierre-Paul Rubens est le plus sensuel, le plus voluptueux, le plus baroque des peintres de son temps. Il était ami de la famille de l’Abbé Charles de Par, qui dirigea le monastère de 1606 à 1619. C’est pourquoi Rubens vint vers 1616 décorer l’Abbatiale.
Peintre de la Contre-Réforme, il peuplait les églises de madones et de saints martyrisés. Ce qui le conduisit après concertation avec Charles de Par et Nicolas Dubois, futur Abbé, à représenter « la lapidation de Saint Etienne », jeune martyr lapidé à qui jusqu’au Xe siècle l’église abbatiale était dédiée avant de devenir église Saint-Amand.
Le triptyque de Rubens était placé en apothéose au sommet de l’escalier royal de l’abbatiale, à l’entrée du chœur. Il se compose de trois volets. La partie centrale expose la lapidation du jeune diacre, le volet gauche le représente avec les Grands Prêtres, le volet droit est consacré à son ensevelissement. Au verso, deux représentations de Marie, mère de Jésus.
L’œuvre fut enlevée à la Révolution, à la requête du district de Valenciennes. Le triptyque trône maintenant au Musée des Beaux-Arts de Valenciennes.

Furent adoubés :
Bertin de Bettignies, professeur honoraire des universités
Jean Bourgeois, expert géomètre
Eric Bourse, artiste peintre
Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour de France
Jacques Malice, vice-présidente des Amis de Tournai
Gérard Renoncourt, Résistant, ancien adjoint au maire (décédé)
Patricia Stoughton, journaliste en Grande-Bretagne

18 octobre 2009
Promotion Louis Watteau

À la demande du prieur de l’abbaye, en 1782, Louis Watteau, né en 1731 à Valenciennes, neveu d’Antoine, vint décorer la salle de haute justice du pavillon droit de l’entrée du monastère, le Prieuré.
Il réalisa huit peintures, toujours en place, aux thèmes bibliques et allégoriques, travail de commande en accord avec le caractère du lieu : le jugement équitable du sage roi Salomon, la réhabilitation de la belle Suzanne par le prophète Daniel, la miséricorde de Jésus Christ qui épargna la lapidation à la femme adultère, une crucifixion et quatre peintures peuplées de nombreux éléments symboliques. Il devint ainsi peintre d’Histoire, lui qui était surtout attaché à la représentation de la vie quotidienne rurale et militaire. Pendant son séjour à Saint-Amand, Louis Watteau composa quelques décors, qui ornent une partie de la production faïencière amandinoise sortie des ateliers de son ami Jean-Baptiste Fauquez. Elles ont présentées au musée.

Furent adoubés :
Natacha Alleman, adjointe à la culture de la ville de Tournai
Bernard Defontaine, journaliste
Jacques Dessenne, créateur d’Outinord
Edmond Ratayzik, fonctionnaire aux PTT (décédé)
Patrick Soloch, directeur de société
Bernard Szumlanski, professeur
Géraud de la Tour d’Auvergne, inspecteur général honoraire aux affaires culturelles

16 octobre 2011
Promotion Comte d’Egmond

Georges d’Egmond, comte de son état, est le 71e abbé de l’abbaye d’Elnon (1535 à 1559).
Né dans une illustre famille des Pays-Bas, de l’entourage de Charles Quint, il fut remarqué par l’empereur, qui lui assura une position dans l’Église. En 1535, avec l’assentiment du pape et de l’empereur, il fut nommé officiellement Abbé et sacré évêque d’Utrecht dans l’abbatiale de Saint-Amand.
Ce prélat vécut parmi les moines une vie exemplaire pieuse et charitable, observant les règles bénédictines dans l’étude et la prière. Il fit construire des moulins, restaura le refuge de Tournai, le tombeau du moine Amand, et une partie du monastère.
Des richesses qu’Egmond laissa aux moines, il ne reste qu’une bible latine conservée à la bibliothèque de Valenciennes.

Furent adoubés :
Anne Moeglin-Delcroix, professeur émérite à la Sorbonne
Patrick Desauvage, vice-président des Amis de Tournai (décédé)
Jean-Claude Doitel, président Art et nature
Jean-François Durez, chef d’orchestre
Didier Guilbert, négociant international en décoration
François Lemaître, dirigeant du club de basket de Saint-Amand
Christian L’Heureux, responsable bénévole du Thumelart
Rémy Poinot, photographe (décédé)
André Stragier, chevalier de la Tour de Tournai (décédé)
Gérard Vallais, libraire

21 octobre 2012
Promotion La Tour Abbatiale

La Tour a pris ses racines au Xème siècle,à l’angle sud-ouest du monastère. Nicolas Dubois, au XVIIe siècle, engloba cette première Tour, dans son projet. À la Révolution, ses murs épais résistèrent aux pics des démolisseurs. Et surtout, grâce à l’action salvatrice de Mathieu Dumoulin, la Tour subsista.
Puis, le temps et l’érosion firent œuvre commune. Les pigeons y firent leurs nids, entraînant des dégradations. Les intempéries, la végétation accentuèrent sa détérioration, plus que les conflits guerriers.
La Tour faillit disparaître faute de soins jusqu’à ce que le maire, élu en 1995, Alain Bocquet, décide de mener le grand chantier de sa rénovation. La campagne de mobilisation fut menée, avec succès : ce fut la réussite d’une équipe motivée et constante. Le monument fut sauvé et l’opération s’éleva au rang d’exploit pour la communauté amandinoise, plus que jamais fière de sa Tour.

Furent adoubés :
Luc-Benoît Brouard, maître verrier
Vincent Brunelle, architecte en chef des monuments historiques
Antonio Cossu, scénariste et réalisateur de bandes dessinées
Jacques Debaye, éclairagiste
Daniel Dehove, président du cyclo-club et de la caisse du Crédit agricole (décédé)
Achim Hütten, maire d’Andernach
Patrick Kanner, président du Conseil général du Nord
Marie-Josée Latko, présidente des Amis de l’église Saint-Martin
Ophélie Moisan, chanteuse
Colette Nys-Mazure, écrivain poète
Jacques Pagniez, écrivain
Witold Pyzik, sculpteur, tailleur de pierre

20 octobre 2013
Promotion Saint-Jacques de Compostelle

Les pèlerins de Compostelle qui venaient de Flandre, d’Allemagne passaient par Tournai, se dirigeant vers Saint-Quentin, faisaient étape à Saint-Amand où l’abbaye offrait gîte et couvert dans la « porta » réservée aux hauts dignitaires ou dans « l’Hospitalum Pauperum » pour les nécessiteux ou ceux qui faisait l’expérience de la pauvreté.
Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle prit naissance au IXe siècle quand furent découvertes les reliques de l’apôtre de Galice échoué en Espagne après un périple de huit jours en mer venant de Jérusalem. Le profil du pèlerin se caractérisait autrefois par la besace et le bourdon, la pèlerine et la coquille, tous abandonnés de nos jours où le pèlerin passe presque inaperçu parmi les randonneurs.

Furent adoubés :
Ismaël Davaine, artisan fleuriste
Jean-Luc Dubart, professeur de théologie
Claudine Gaudy, directrice des Thermes
Jean-Pierre Guilbert, trésorier du Comité olympique départemental
Emilie Leclercq, musicienne professionnelle
Hervé Leroy, écrivain
Sœur Marie Vincent, religieuse de la Sainte Union
Pierre Wacquiez, bourgmestre de Brunehaut

19 octobre 2014
Promotion Madeleine Davaine

Madeleine Davaine est née à Saint-Amand-les-Eaux en 1905 dans une famille d’industriels. La chaînerie éponyme fut fondée par son arrière-grand-père en 1834. Attirée par les enfants, elle souhaitait devenir puéricultrice mais dut renoncer à ses études pour soigner sa mère. Son père, directeur de la chaînerie, disparut peu de temps avant la guerre 1939-1945, après lui avoir confié les clefs de l’usine. À 35 ans, elle devint une des premières femmes cheffe d’entreprise. Pendant la guerre, sous l’occupation, elle donna des emplois fictifs à des Amandinois qu’elle protège ainsi du STO (Service du Travail Obligatoire).
Chaque jour, elle se rendait au bureau : elle effectuait dans le bruit ce qu’elle appelait sa « tournée », saluant et écoutant tous les chaîneurs qu’elle connaissait personnellement.
Quand le gouvernement de Vichy s’en prit aux Juifs, certaines familles trouvèrent asile chez Madeleine. Il en fut ainsi, sous une fausse identité, pour les filles du rabbin de Lille. Des résistants menacés de dénonciation vinrent se cacher chez elle. Dénoncée plusieurs fois, appelée à la Kommandatur, elle eut maille à partir avec les occupants, auxquels elle tint tête avec cran.
Après la guerre, son action continua. Elle accueillit des Espagnols échappés des prisons de Franco, plus tard des Algériens, des rapatriés sanitaires du Viet-Nam, du Cambodge, des familles malgaches, d’Afrique noire, d’Amérique du Sud, des réfugiés politiques sans discrimination.
Humilité, générosité, grandeur d’âme et abnégation voilà qui la caractérisait. Madeleine Davaine, décédée en 1988, a toujours refusé toute marque d’honneur. Pourtant, en 2021, Yad Vaschem lui a décerné à titre posthume le titre de « Juste parmi les Nations ».

Furent adoubés :
Michel Bernard, finaliste aux JO de 1960 et 1964 (décédé)
Rudy Demotte, bourgmestre de Tournai
Francis Desespringalle, président d’association, ancien maire de Rosult (décédé)
Sylvie Donnez, directrice de maison de retraite
Jean-Pierre Fontaine, président des arbalétriers
Jean Heuclin, doyen de la faculté des Lettres et Sciences humaines
Françoise Leseultre, chef d’établissement scolaire
Françoise Nabzdyjak, président de l’Union chorale
Michel Ricco, président de l’Historial amandinois
Frédéric Verspeten, pasteur (décédé)
Muriel Verstichel, poétesse et écrivaine

18 octobre 2015
Promotion Louise de Bettignies

Née en 1880 à Saint-Amand-les-Eaux, Louise grandit dans une famille d’industriels de la faïencerie qui part ensuite s’installer à Lille. Très cultivée, polyglotte, d’esprit libre, elle devient préceptrice dans de grandes familles aristocratiques européennes.
Quand la guerre éclate, elle regagne la France en octobre 1914. Pendant le siège de Lille, elle soigne et ravitaille les soldats puis organise « une poste des familles » entre Lille occupée et la France libre. Recrutée par l’Intelligence Service comme agent de liaison, elle crée ainsi un réseau dont la qualité des renseignements permit de déjouer des plans allemands
Arrêtée à Froyenne en octobre 1915, emprisonnée à Bruxelles, elle est condamnée aux travaux forcés. Elle est transférée à la prison de Sieburg près de Cologne où, malade et affaiblie par manque de soins, elle meurt en septembre 1918
Elle est inhumée dans le caveau familial en février 1920. De nombreuses décorations honorent l’action de cette grande résistante. La ville a acquis sa maison natale et y crée un centre de recherches et de ressources dédié aux combats des femmes.

Furent adoubés :
Halima Abousad, présidente d’association
Alain Bernard, maire de Bouvines
André Bourgeois, grand échanson des Chevaliers de Tournai
André Delangue, agriculteur retraité
Colette Ferrat, épouse de Jean Ferrat
Claudine Glorieux, maire honoraire de Millonfosse
Jacky Martel, vice-président de LARS
Joël Sellah, chef d’entreprise
Pascaline Thibaut, chef de chœur

16 octobre 2016
Promotion Amanda

C’est Nicolas Dubois, le 76ème abbé de l’Abbaye bénédictine de St Amand Les Eaux qui fit fondre, en 1639, Amanda : une imposante cloche, un bourdon de plus de 4000 kilos, destinée à « appeler le peuple aux prières ». Sur sa robe est gravée toute la symbolique des attributs de l’abbé : les armes de la famille, la couronne de connétable, le dragon maîtrisé, des angelots, des inscriptions latines.
La hisser en haut de la Tour, terminée en 1640 nécessita une prouesse technique : l’aménagement des voutes en ménageant une ouverture de deux mètres de diamètre pour faire permettre à Amanda d’accéder au sommet du bâtiment.
Les cloches, sœurs du bourdon furent toutes fondues à la révolution pour être transformées en canon. Elle échappa au massacre.
Amanda est toujours présente et vibre chaque jour quand les cloches du carillon tintent joyeusement ou encore lors des Carillonnades annuelles.
Pour des raisons de sécurité architecturale, le bourdon Amanda ne sonne plus mais il veille toujours.

Furent adoubés :
Fatima Augendre, photographe et commercial tourisme
Nathalie Debienne, maître carillonneur
Camille Lamotte, organiste, carillonneur, chef de chœur
Léon Desmenez, directeur des services de la ville, directeur pôle sport culture et événement et vie associative
Jacques Pijcke, chevalier de Tournai
Nadine Cabusat, chef d’établissement, retraitée de l’Education nationale
Charles Dairay, maître carillonneur
Didier Flahaut, proviseur honoraire du Lycée Couteaux
Marc Waymel, commerçant, vélociste, président du vélo-club amandinois

15 octobre 2017
Promotion Emile Gressier

Né à Sars et Rosières en 1860, Emile Gressier exerce le métier d’inspecteur des Ponts et Chaussées à Saint-Amand-les-Eaux. Dès 1914, il fait le choix de résister et n’hésite pas à défier l’occupant en entonnant la Marseillaise devant les officiers allemands dans un café de Valenciennes. Il intègre l’un des plus importants réseaux des services secrets et met à profit sa connaissance de l’Amandinois pour surveiller les déplacements routiers et ferroviaires des troupes allemandes. Par ailleurs il repère aussi les dépôts de munitions et collecte des renseignements sur les projets militaires allemands.
Dénoncé et arrêté en 1915, il est transféré à la prisons de Saint-Gilles à Bruxelles. Il est condamné à la peine de mort pour trahison et espionnage le 12 avril 1916. Il est fusillé une semaine plus tard au tir national de Shaerbeck, dans l’enclos des fusillés.
Dans une lettre à sa femme Marie, il écrit vouloir passer une dernière fois la frontière. Il demande à ne pas « me laisser sur une terre étrangère ». Sa dépouille revint à Saint-Amand le 21 juillet 2019. Le maire Emile Davaine lui rendit un vibrant hommage en présence de nombreux Amandinois.

Furent adoubés :
Mauricette Cheval, artiste patoisante
Edith Crudenaire, rédacteur en chef administration retraitée
Sandrine Dazin, pharmacienne
Annie Delobelle, correspondante APEI
Antoine Deltour, président de la Gymnastique masculine amandinoise
Alain Fortin, restaurateur retraité de l’hôtel de Paris
Pierre  Gaumeton, journaliste
Christian Prénom, président du Judo club du Parc
Jean-Jacques Verhaeghe, trésorier des Amis de Tournai, grand Argentier des Chevaliers de la Tour de Tournai
Annick Veys, présidente des amis de Tournai

21 octobre 2018
La promotion 24th Field Ambulance

Occupée en août 1914, la ville de Saint-Amand-les-Eaux est restée sous le joug allemand jusqu’à sa délivrance en octobre 1918 par le 24th Field Ambulance.
Engagé en 1914 sur le front de la Somme, ce régiment placé sous les ordres du Colonel Richard Burgess, reçoit l’ordre d’évacuer 2000 civils amandinois, surtout des personnes âgées et des enfants affaiblis et malades, en danger sous les bombardements allemands. Soignés sur place du 22 au 25 octobre 1918, ils sont évacués vers Douai et Arras.
La ville a commémoré le centenaire de la libération de la ville en présence du régiment britannique de la 243th Wesse Field Hospital qui a succédé au 24th ainsi qu’en compagnie des descendants des libérateurs britanniques et australiens Une stèle érigée au jardin de la Mémoire rappelle cette commémoration.

Furent adoubés :
Philippe Boucher, maître-pâtigoustier
Jean-Marie Chueppo, directeur de l’institution Notre-Dame des Anges
Maxime Crévillier, angiologue, médecin de réserve
Beatrice Dodergnies, proviseur du lycée Ernest-Couteaux
Marie-Christine Marghem, ministre belge de l’environnement
Sophie Palisse, président du HBSA
Karen Pamart, directrice du Pasino
Barbara Söhngen, correspondante du jumelage avec Andernach
Alastair Taylor, colonel du 243th régiment Wessex field Hospital
Bernard Vallé, chevalier de la Tour de Tournai (décédé)
Prince Charles Antoine de Ligne, homme d’affaires

20 octobre 2019
Promotion Jacques Loonis

Jacques Loonis fut le premier Grand Maître de notre Confrérie. Né dans les Flandres à Hazebrouck, il rejoint Saint-Amand-les-Eaux en 1960, nommé à un poste de surveillant dans un établissement de la ville. Il exerce ensuite, et pendant 30 ans, la profession de visiteur médical.
Membre actif de la Guilde des Arbalétriers de Saint-Amand, il crée la convention française des Guildes historiques de tir dont il assure la présidence. En 1998, Alain Bocquet, député-maire le sollicite pour créer, à l’image de celle de Tournai, une Confrérie des Chevaliers de la Tour.
Celle-ci prend corps en octobre 2001 puis est créé officiellement en février 2002. La confrérie rassemble sept membres fondateurs. Jacques Loonis reste à la tête de la confrérie jusqu’en 2013. Jacques LOONIS est décèdé en décembre 2015. Il a laissé le souvenir d’une personne affable, attachée à sa ville et à son rayonnement. Il se dépensa sans compter pour la Confrérie.

Furent adoubés :
Xavier Bertrand, président du Conseil Régional des Hauts de France
Annie Billiet, retraitée, présidente de la Chorale Maîtres Chanteurs
Jean Davaine, organiste
Bernard Decléty, Grand maître des Chevaliers de Tournai
Annick Dubois, présidente du Souvenir Français de Saint-Amand
Thérèse François, retraitée Education Nationale
Stéphane Islik, directeur Commercial VAFC
Annette Liénard, retraitée, Vice Présidente de Parole d’Hucbald
Georges Maillot, directeur A P E I
Véronique Marchand, journaliste
Sébastien Ostach, directeur d’entreprise Informatique
Fabien Roussel, député
Stella Tondeur, retraitée Education Nationale

16 octobre 2022
Promotion « Patrick Messiaen » et « 20ème anniversaire de la Confrérie »

Né à Saint-Pol-sur-Ternoise en 1949, il grandit rue du 2 septembre 1944 à Saint-Amand-les-Eaux
Apres des études secondaires, il passe son certificat de sous marinier en 1967 et rejoint La Minerve, un sous-marin de 800 tonnes, basé àToulon
Le 27 janvier 1968, « La Minerve » disparait avec ses 62 marins à bord. Ils furent tous cités à l’ordre de l’armée par le Général de Gaulle
La ville a rendu hommage en 2018 à ce soldat mort en service commandé avec la remise d’une médaille à titre posthume en présence de la famille
La Minerve a été retrouvée en juillet 2019 par 2200 mètres de fond à 45 kms au large de Toulon
Une cérémonie officielle en présence de Mme Parly, Ministre des armées et des familles a lieu en pleine mer les 14 et 15 septembre 2019.
Le nom de Patrick Messiaen et son visage nous restent présents grâce à la stèle érigée au Jardin de la mémoire. Celle-ci a été dévoilée par la famille le 29 septembre 2019.

Furent adoubés :
Isabelle Aubret, artiste, chanteuse
Bénédicte Bocquet, présidente de Aide aux jeunes camerounais
Freddy Brochard, ambulancier
Alain Henton, archéologue
Martine Leroux, portraitiste, commerçante retraitée
Laurent Navez, journaliste France 3
Nathalie Patoir, directrice des services de la ville
Jérémy Petit, fils de la fiancée de Patrick Messiaen
Philippe Sion, président du comité de la Bruyère
Claus Peitz, maire d’Andernach
Michel Thumerelle, directeur du Centre hospitalier de Saint-Amand
Maxime Tonneau, président du Tennis club de Saint-Amand
Riccarda Tulli, responsable jumelage en mairie de Tivoli
Nicole Van Horcke, chevalier de la Tour de Tournai

15 octobre 2023
Promotion « Francis Desespringalle »

Chevalier, ancien Grand Maître de la Confrérie, Francis Desespringalle est disparu en novembre 2020, Il était une personnalité très attachée à la cité de Saint-Amand et à son rayonnement, un homme sensible et fort en amitié.

Francis était un homme passionné, engagé et fidèle à ses engagements. Sa passion, c’était la musique et il excellait au piano, à la flute traversière ou au basson. Ses compétences musicales, il les mit au service de I’harmonie municipale de la ville pendant 25 ans et puis à celle de Rosult, son autre commune de cœur dont il fut maire.

Adoubé Chevalier de la Tour dans la promotion Madeleine Davaine en 2014, il assura avec dynamisme, la fonction de Grand Maître de 2016 à 2020.

 

Furent adoubés
Antoinette COUSIN, Cheffe d’entreprise
Paul-Olivier DELANNOIS, Bourgmestre de Tournai
Daniel DESAINTFUSCIEN, Président du comité du Saubois
Javier GARCIA, Directeur de l’établissement thermal de St- Amand
Vincent GAVÉRIAUX, Ornithologue, illustrateur et photographe
Marie-Hélène HORAIN, Artiste peintre
Patrick PARTOUCHE, Président du Conseil de surveillance du groupe Partouche
Françoise VERRIER, Présidente de la Société Historique du Pays de Pévèle
Marie-Claire WASCHEUL, Cheffe d’établissement scolaire retraitée.

20 octobre 2024

Promotion « Pont de la Fraternité »

Le Pont de l’Abbaye était enfoui depuis le XVIIème siècle. Nicolas Dubois, son fondateur l’avait érigé dans les années 1625/1630 pour donner accès à la Tour, en franchissant la douve. Construit sur deux arches, il a pour fondation des demi-troncs de chêne soutenus par des pieux toujours en parfait état. 

Lors des fouilles de 2019, prélude au réaménagement de la place les archéologues le mirent au jour et décision fut prise de faire renaître le pont et le parvis du XVII ème siècle. Une entrée, à la mesure de sa stature, a donc été rendue à la Tour.

Pour marquer cette page d’histoire, notre Confrérie a décidé de nommer « Pont de la Fraternité », la nouvelle promotion. Les ponts unissent les hommes et jamais ils n’ont été aussi nécessaires. Puisse notre « Pont de la Fraternité » symboliser un chemin de paix.

Furent adoubés

Aurélien BALAN, musicien, chef de l’Harmonie de Rosult

Michel CANAPLE, chargé de mission aménagement du cœur de ville

Charlotte EVERLING, animatrice du jumelage à Andernach

Bernadette FACHE, président de l’association Loisir A R S

Frédy FAVIER, président de la Société des photographes indépendants

Thomas GEORGE, chef d’entreprise, directeur général de Chevalier Nord

Caroline JESSON, directrice de l’école des arts de Tournai, connétable de la Confrérie de Tournai

Robert MINTKEWICZ, champion cycliste honoraire

Julie PRAYEZ, artiste lyrique et chevalier de la Confrérie de Tournai