Neuf chevaliers de la promotion « Pont de la Fraternité »

Ce fut un beau dimanche, enjoué et solennel. En ce 20 octobre 2024, Confrérie de Tournai, Guilde des Arbalétriers, Chevaliers amandinois, Harmonie de Rosultl se sont retrouvés à la Tour avant de se rendre en défilé vers le théâtre où les a accueillis le premier magistrat de la ville. Suivant les us et coutumes de la Chevalerie et de la Confrérie, le Grand Maître a ouvert la cérémonie d’adoubement. Puis ont été prononcés les éloges des nouveaux chevaliers. Accueilli avec honneur et plaisir par le chapitre, chaque nouveau chevalier a prononcé le serment de fidélité à la Tour, s’engageant à en être « toujours et en tous lieux » l’ambassadeur..

Ont été adoubés les dames et gentilshommes dont les noms suivent :

Aurélien BALAN, musicien, chef de l’Harmonie de Rosult ; Michel CANAPLE, chargé de mission aménagement du cœur de ville ; Charlotte EVERLING, animatrice du jumelage à Andernach ; Bernadette FACHE, président de l’association Loisir A R S ; Frédy FAVIER, président de la Société des photographes indépendants ; Thomas GEORGE, chef d’entreprise, directeur général de Chevalier Nord ; Caroline JESSON, directrice de l’école des arts de Tournai, connétable de la Confrérie de Tournai ; Robert MINTKEWICZ, champion cycliste honoraire ; Julie PRAYEZ, artiste chanteuse lyrique et chevalier de la Confrérie de Tournai.

Au cours de la cérémonie, le Grand Maître s’est. exprimé :

« Notre confrérie est souvent questionnée sur son identité, sa vocation. Nous répondons toujours avec allégresse et conviction. Notre assemblée est synonyme de disponibilité. Elle est au service de notre cité, de ses associations. Elle s’engage avec enthousiasme à porter la renommée de notre territoire au plus haut, au plus loin et, toujours en cultivant la fraternité, cette fleur si fragile, si maltraitée dans ce monde. Cet esprit, nous le diffusons, selon nos moyens et nos personnalités. Avec le chapitre, nous veillons à nous rendre disponibles, à développer des rencontres, des coopérations avec les associations et les bonnes volontés. La Confrérie n’est ni un club, ni une chapelle, ni un cénacle. Elle rassemble des femmes et des hommes qui, chacun selon ses talents propres, sont engagés à tisser des liens, à enrichir la vie commune.

Nous avons créé en 2023 avec Paroles d’Hucbald, un Salon du Livre. Près de 60 auteurs étaient présents aux deux premières éditions et près de mille visiteurs ont répondu à l’invitation. Les Amis du Moulin y sont associés et les marcheurs du LARS s’y sont donné rendez-vous.  Nous avons tenu une nouvelle fois notre assemblée générale dans la Tour. Nous avons publié à cette occasion le nouveau registre des chevaliers adoubés. Il est illustré de photos artistiques de la Société des photographes indépendants. 

Notre présence dans la vie de la cité est aussi été illustrée par la participation aux Carillonnades et l’accueil des visiteurs lors des journées du patrimoine, de même lors de l’hommage à Mgr Höhner en l’église St Martin, au concert hommage à Francis Desespringalle en avril, au 65è anniversaire du jumelage avec Andernach et encore notre rendez-vous au concile de nos amis Chevaliers de Tournai. En septembre Edith, notre chambellan y a été adoubée avec tous les honneurs.

Je terminerai par une évocation des journées que nous venons de vivre. Je pense à cette soirée de vendredi quand notre Confrérie a eu le privilège et l’honneur d’accueillir à l’entrée de la Tour élus et personnalités, nobles dames et gentilhommes, manants, et peut-être aussi quelques vilains. Quelle émotion de les recevoir, réunis sur les arches de notre pont… neuf. Neuf, pas tout à fait comme nous le rappellera tout à l’heure notre chambellan. Construire ou reconstruire un pont n’est jamais un vain projet. On a pu juger l’idée folle. Elle ne l’était pas.

Le pont, symbole de la renaissance du parvis de l’abbaye, est un ouvrage magnifique. Le talent des carriers, des tailleurs de pierre, des maçons, des fontainiers, des éclairagistes s’est mis au service des architectes, ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui. Leur véritable chef d’œuvre n’a pas été pas de construire ou de reconstruire un ouvrage de pierres mais d’ouvrir un chemin qui emmène vers la Tour et… au delà de notre horizon domestique. Leur œuvre avive et aiguise notre regard sur notre patrimoine. Elle enrichit notre paysage, elle suscite la curiosité et cet appétit de la découverte, celui des riverains comme celui des voyageurs. »