Le 18 octobre, le Pont historique de l’abbaye, mis à jour par les archéologues a retrouvé sa place dans le paysage de la Tour. A cette occasion la Confrérie a accueilli les invités de l’inauguration précédant le spectacle public mariant jeux d’eaux, jeux de lumière, voix et chants.

 Le Grand Maître de la Conférie a pris la parole :

« Habemus pontem, Nous avons un pont.

Enfin une entrée digne pour notre Tour, digne de son histoire, c’est à dire de notre histoire. Merci à celui qui a imaginé et osé cette renaissance, merci à celles et  ceux qui ont apporté leur pierre.

Nous, chevaliers, nous vivons un grand jour. Une sorte de bonheur historique et fraternel. Notre Confrérie vous dit sa joie , vous félicite.

Construire ou reconstruire un pont n’est jamais un vain projet. On a pu juger l’idée folle. Elle ne l’était pas. Les ponts unissent les hommes et jamais ils n’ont été aussi nécessaires.

Ce pont de l’abbaye est un ouvrage magnifique. Le talent des carriers, des tailleurs de pierre, des maçons, des fontainiers, des électriciens, des éclairagistes s’est mis au service des architectes, ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui. Leur véritable chef d’œuvre n’a pas été pas de construire ou de reconstruire un ouvrage de pierres mais de ré-ouvrir un chemin, de redessiner notre horizon.

Cheminer sur ce pont, ce n’est pas, ce ne sera pas battre le pavé, c’est prendre le temps de mesurer notre histoire, celle qui a fait ce que nous sommes. Et c’eût été malheur que de la réenfouir..

Pour marquer la belle page d’histoire que nous vivons, notre Confrérie a décidé de baptiser « Pont de la Fraternité », la nouvelle promotion des futurs Chevaliers qui seront adoubés ce dimanche 20 octobre. Puisse notre « Pont de la Fraternité » symboliser un chemin de paix. 

Pour conclure je veux me tourner vers cette chevalière de Tournai, Madame Julie Prayez dont le chant n’a pas fini de nous émouvoir… Julie, vous êtes désormais la voix de notre Tour. La voix de sa beauté, de l’émotion qu’elle réserve à ses contemplateurs, voisins ou voyageurs.

Vous avez rendu sensible sa présence flamboyante. Et mieux fait comprendre encore le message de ce geste de pierres. Avec allégresse, originalité et élégance votre chant, incomparable messager, nous fait accéder à cet idéal imaginé par ses bâtisseurs, une chemin vers ce qui nous dépasse.

De notre Tour, -et pour reprendre les mots du poète-  de notre Tour « Cette torche de pierre blanche qui se consomme sous un ciel Flamand, Unique et fol objet d’un amour irraisonné », vous avez fait un Opéra.  

Merci Julie et bravo. »